Avec la parution en français de Père Elijah à Jérusalem, nous avons, enfin, le troisième volet des aventures de notre père carme préféré, Père Elijah. Ce dernier tome a été écrit vingt ans après Père Elijah, une apocalypse. L'auteur nous invite à considérer ces vingt ans comme un simple clin d’œil ou comme une nuit de veille. Père Elijah séjourne à Jérusalem en même temps que le président de la Fédération des États européens, homme politique le plus influent et le plus populaire du moment. La mission confiée par le Pape à Père Elijah, désormais évêque, est de ramener à la foi cette homme en pleine ascension vers le pouvoir le plus universel qui ait jamais été exercé. Confronté à ses propres faiblesses, il doit affronter l'Antéchrist. "L'Homme Impie, le Fils de Perdition" est-il parmi nous ?
Pour l'auteur, le rôle de la fiction chrétienne à cet égard, doit apporter une contribution authentique à la foi. Sa mission première doit être d'éveiller l'imagination du lecteur d'une manière telle qu'il se remémore les principes de base de la vie du Christ. Elle n'essaie pas de prédire l'avenir mais plutôt, dans le sens du concept de "subcréation" de Tolkien, elle offre une possibilité imaginative dans le but de stimuler la réflexion. Une telle fiction ne prétend nullement prédire les détails du dévoilement de la véritable apocalypse. Elle demande : "Et si ?" et, plus important encore : "Suis-je éveillé ?" et "Suis-je spirituellement préparé, si nos temps s'avèrent vraiment être ceux que Jésus a pointé du doigt ?".
Mais, sagement, la préface conclut en encourageant les lecteurs de la trilogie à ne pas tirer de ces histoires l'idée qu'une cléf néo-gnostique de l'Apocalypse leur a été donnée - une herméneutique de la survie. Mon désir le plus cher est qu'ils retournent à leur vie quotidienne avec des yeux rafraîchis et une faim de la Parole vivante de Dieu dans les Écritures Saintes. Et que nous puissions nous écrier avec une ferveur renouvelée et l’Église tout entière : "Viens, Seigneur Jésus !"
Pour l'auteur, le rôle de la fiction chrétienne à cet égard, doit apporter une contribution authentique à la foi. Sa mission première doit être d'éveiller l'imagination du lecteur d'une manière telle qu'il se remémore les principes de base de la vie du Christ. Elle n'essaie pas de prédire l'avenir mais plutôt, dans le sens du concept de "subcréation" de Tolkien, elle offre une possibilité imaginative dans le but de stimuler la réflexion. Une telle fiction ne prétend nullement prédire les détails du dévoilement de la véritable apocalypse. Elle demande : "Et si ?" et, plus important encore : "Suis-je éveillé ?" et "Suis-je spirituellement préparé, si nos temps s'avèrent vraiment être ceux que Jésus a pointé du doigt ?".
Mais, sagement, la préface conclut en encourageant les lecteurs de la trilogie à ne pas tirer de ces histoires l'idée qu'une cléf néo-gnostique de l'Apocalypse leur a été donnée - une herméneutique de la survie. Mon désir le plus cher est qu'ils retournent à leur vie quotidienne avec des yeux rafraîchis et une faim de la Parole vivante de Dieu dans les Écritures Saintes. Et que nous puissions nous écrier avec une ferveur renouvelée et l’Église tout entière : "Viens, Seigneur Jésus !"
Michael D. O'Brien, Père Elijah à Jérusalem, Salvator, 2015, 271 pages (9782706713125),
La saga de Père Elijah commence avec La librairie Sophia, qui nous raconte la jeunesse de Elijah, alors jeune juif polonais sous l'occupation, pendant la seconde guerre mondiale. Échappé du ghetto de Varsovie, il est recueilli par le libraire Pawel Tarnowski, catholique. C'est en fait ce dernier qui est le personnage principal de l'histoire et dont nous partageons la vie jusqu'à sa rencontre avec le jeune David Shäfer. Vivant dans la crainte de l'occupant, les deux hommes, échangent en profondeur sur des questions philosophiques et religieuses, sur le bien et le mal, confrontant leurs perceptions du monde, leurs combats spirituels et la découverte qu'ils font l'un de l'autre. Quelques personnages visitent la librairie : un officier nazi, amateur d'art, le comte Smokrev. Andrei Roublev, le célèbre peintre d'icône intervient au cours d'une pièce écrite par Pawel. Le film d'Andreï Tarkovski est clairement en arrière plan de cette pièce et le nom de Pawel le laisse apparaître en filigrane (voir ici quelques images, parmi d'autres, de ce film inoubliable quoique déconcertant). Mais ce n'est que dans Père Elijah à Jérusalem que Tarkovski sera nommé explicitement. L'ensemble est d'une grande densité spirituelle.
Michael O'Brien, La librairie Sophia, Salvator, 2010 (9782706707315),
Père Elijah. Une Apocalypse est un livre trépidant, haletant et d'une rare profondeur. Nous retrouvons notre héros, seul réchappé des camps de concentration parmi les membres de sa famille, qui a renoncé à une carrière politique prestigieuse en Israël, s'est converti au catholicisme et est devenu carme. Après des années de vie cachée, le Pape fait appel à lui pour une mission périlleuse. Il se retrouve dans le tourbillon du monde, au milieu de complots et plongé dans les ténèbres. Confronté à ses propres faiblesses, Père Elijah fait l'expérience de sa pauvreté et doit s'abandonner entre les mains de Dieu, seul maître de son destin. Ce thriller est mené de main de maître par quelqu'un qui connaît bien l’Église et l'aime profondément.
Michael O'Brien, Père Elijah. Une apocalypse, Salvator, 2008, (9782706705403) // format poche, 2013 (9782706710674),
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On pourrait recommander de lire Père Elijah. Une Apocalypse avant La librairie Sophia car il a été écrit en réalité en premier et il donnera le ton dans le genre, comme thriller religieux. La librairie Sophia, dont le sous-titre est Avant Père Elijah, suis un rythme un peu différent dans la mesure ou une grande part du livre se nourrit de la rencontre entre les deux personnages principaux, tous deux marqués dans leur vie par les événements vécus, l'occupation, la précarité des situations. Ils apprendront à se connaître eux-mêmes et l'un l'autre dans le même mouvement d'ouverture réciproque. Une relation profonde, filiale (et paternelle) se construit, qui portera du fruit. Le jeune David, marqué au fer rouge par cette confrontation avec le nazisme, le mal profond, en gardera des traces toute sa vie et il lui faudra un long combat spirituel pour se laisser façonner par la grâce. Sa vie politique en Israël, la mort brutale de sa femme, sa vie religieuse cachée puis les missions à lui confiées qui l'obligeront à annoncer la vérité de la Croix du Christ au monde autant qu'à lui-même, seront les étapes de ce cheminement intérieur autant qu'extérieur.
Bonne lecture !
Bonne lecture !
